Rencontrés aujourd’hui, au Maker Faire de Paris: des bloggueurs inspirés par la domotique qui ont développé le « Smart Board Sensors » : une interface à base de Arduino permettant d’interfacer facilement une foultitude de capteurs et d’y accéder via HTTP et JSON.
Sur le stand, il y avait notamment une démo avec des électrovannes et des hygromètres. ça m’a rappelé quelque chose… http://www.domotique-info.fr/
Reality-check: la confirmation de tous nos espoirs
Pour résumer les épisodes précédents, on a :
Un objectif, celui de contrôler l’arrosage du jardin via une carte Raspberry Pi
Une installation au fond de ma cabane en Île-de-France avec un boîtier électrique hébergeant un Raspberry Pi et une carte avec 4 relais (et cinq trous de quatre millimètres), le tout connecté au reste du monde via l’isthme d’un µ-dongle WI-FI.
Après avoir eu la confirmation que l’installation pouvait contrôler une lumière alimentée sur 230 VAC, on voudra maintenant voir ce qu’on peut faire avec une électrovanne et de la vraie eau. Cet élément étant généralement plutôt humide, sa maîtrise via un circuit électrique asservi à une commande bash semble, sinon improbable, à tout le moins incongrue.
(intermède dédouanement lexico-sémantique)
On se souviendra qu’avant Mendeleïev, le tableau périodique des éléments n’en contenait que 4 ou 5, soit :
Bonus
Eau
Feu
Terre
Air
Quintessence (éther)
donc l’eau peut belle et bien être qualifiée d’élément humide, tout n’est qu’une question d’époque. On signalera au passage qu’il fut un temps où les cours de chimie étaient plus simples qu’aujourd’hui.
Validation aqueuse
Validons donc ce qui reste à valider: la mise en mouvement de moles de molécules d’eau grâce à l’installation Raspberry Pi + carte relais
Électrovanne reposant sur un BBQ
Tuyaux transitoires de test
Prise d’eau
Branchements électriques de l’électrovanne au relai
(dédouanement second, c’est le temps)
Relais ou relai ? C’est compliqué et simple. Pour toutes sortes de raisons, l’Académie fait du lobbying pour la forme relai au singulier (comme balai) depuis un bon moment (réforme orthographique de 1990). La même année, Pixies sortait Bossanova et Jane’s Addiction disait Stop! (chacun son truc). C’est dire si ça fait longtemps qu’on peut écrire relai sans s. Comme c’est encore difficile à avaler pour nombre de nos contemporains, on a le droit d’écrire les deux formes. On fait ce qu’on veut. C’est la fête du slip, comme aurait dit Confucius. Cependant, ce qui un peu plus moins permis, c’est de faire comme l’auteur de ces lignes, à savoir de papillonner d’une forme à l’autre…
Suite
Au rythme où ça va, affirmons tout de suite que N≥ 4…
N’ayant pas réussi à communiquer avec ma station météo via différents modules RF et ayant le Raspberry Pi qui prend la poussière, j’ai modifié le plan de match.
L’objectif ultime étant de contrôler l’arrosage du jardin, j’ai laissé en plan la partie collecte de données pour rentrer dans le vif du sujet: le contrôle d’électrovanne pour l’arrosage. Après tout, je trouverai bien une API RESTful pour accéder à la météo locale et déterminer le moment d’arrosage idoine.
Mise en place d’un circuit sommaire de distribution d’eau
Avant de lancer un gros chantier, j’ai d’abord installé un petit circuit basé sur du tuyau 16mm pour micro-arrosage, en vente chez le Bricomerlin près de chez vous. On peut y accrocher de petits goutteurs stratégiquement placés pour arroser le pied des plantes. J’épargne ici les détails: la plomberie de jardin est un monde en soi, avec différentes technologies et sa propre terminologie. Dans tous les cas, pour l’automatiser ça prend: une source d’eau, des électrovannes, et un module de contrôle. Notons au passage qu’on trouve dans le commerce des vannes à minuteries et d’autre programmables. Certes moins souples, ces solutions sont sans doute plus économiques en investissement (temps et argent).
Une solution se dessine
En fouillant un peu sur la toile des solutions d’arrosage, je suis tombé sur des articles vantant les mérites de ce module de CGE Electronics (fabriqué en France, à Nantes). Effectivement, les services rendus sont intéressants (connexion TCP/IP, serveur Web intégré, 8 relais, des convertisseurs A/D, des timers, etc.). Il y a même un boîtier compatible avec les rails DIN (pour l’intégration dans un tableau électrique).
J’avais cependant quelques réserves: la connexion Ethernet se fait via une prise RJ-45 (pas de WI-FI ce qui n’est pas l’idéal pour l’installation dans un cabanon de jardin), le prix est relativement élevé et le contrôle sur les relais et plutôt sommaire (site web, quelques timers et c’est tout). Je crois que ça peut être une solution intéressant dans plusieurs cas, mais ça m’a amené à la constatation suivante: mon Raspberry Pi est équipé en WI-FI en j’en ai le contrôle total. En plus, il est déjà à la maison. Il ne lui manque qu’un accès facile à des relais (et éventuellement des entrées avec convertisseurs A/D pour plus tard).
Ainsi la solution devenait maintenant évidente: une carte avec des relais, le Raspberry Pi, un peu de câblage, des électrovannes et puis c’est parti.
Boîtier électrique avec alimentation avec disjoncteur différentiel, alimentation 12V et 5V.
J’ai d’abord récupéré un petit boîtier électrique vide et commandé différentes alimentations sur rail DIN. On trouve facilement du 5V, 12V et 24V.
Boîtier électrique avec un disjoncteur différentiel et deux alimentation en courant continu
Les électrovannes sont généralement alimentées en 24V, quoique certaines fonctionnent avec une tension nominale de seulement 9V. Le 5V est nécessaire pour alimenter la carte Raspberry Pi via la prise USB. La carte USB-X440 est quant à elle alimentée par la prise USB du Raspberry Pi. Cela ne nécessite donc pas une alimentation spécifique, mais il faut veiller à ce que l’alimentation du Raspberry Pi puisse fournir les 300 milliampères de la carte USB-X440 en plus des ~700 ma nécessaires à la révision B de la Framboise (contre ~400 ma pour la révision A).
J’ai sacrifié un câble USB pour alimenter la framboise à partir de module 5V sur le rail DIN (après vérification sur multimètre, le code couleur est tout ce qu’il a de plus classique: noir => 0V et rouge =>+5V). Bonne nouvelle, ça correspond à la norme (j’en déduis que mon fabriquant de câble connait la norme et qu’il n’est pas daltonien). Les deux autres conducteurs (data+ et data-, respectivement vert et blanc) n’ont pas d’utilité dans le montage actuel.
Câble USB sacrifié sur l’hôtel de l’irrigationCâble USB servant à mettre sous tension le Raspberry Pi, connecté sur l’alimentation 5V rail DIN.
Il ne reste plus qu’à mettre tout ça ensemble dans la boîte. Il faudra donc remplacer le boîtier du Rapsberry Pi par quelque chose qui peut se mettre sur un rail DIN.
Raspberry Pi alimenté dans un tableau électrique
Il faudra aussi trouver une solution pour la carte avec les relais comme les photos suivantes le démontent…
Carte USB-X440 pendouillant au bout du tableau électirque
Tableau électrique contenant les éléments de contrôle
Donc mis à part la pérennité de l’installation, on a maintenant un boîtier fonctionnel, alimenté en 5V et 12V, comprenant une unité centrale via la carte Raspberry Pi et des relais via la carte USB-X440.
Pour la suite il nous faudra:
Pérenniser l’installation des différentes cartes dans le boîtier électrique
Contrôler les relais via le port série du Raspberry Pi
Brancher des électrovannes et un circuit hydraulique