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Framboise en boîte 5/N

Préambule

Bon, il fait beau, il fait chaud, on a tous le soleil dans les yeux et le sourire aux lèvres… Surtout, mes plants de tomates ont 5 pieds de haut, il est grand temps de terminer ce post préparé au mois de mai (déjà, mais qu’est-ce que le temps passe). Donc voilà, on conclut sur l’installation de l’arrosage et on passe à autre chose. En fait, il restera la partie où notre amie la Framboise Magique se connecte à Internet pour déterminer toute seule le moment idoine

C’est en creusant qu’on devient creuseron (du verbe creuserer)

Après avoir validé les différents sous-systèmes, il est temps de mettre en place l’arrosage proprement dit. C’est à dire qu’il y a un moment où le geek intérieur doit laisser la place aux pulsions du cerveau reptilien et que, tel le mammouth creusant son nid, le jardinier numérique doit prendre sa pelle et sa pioche afin de libérer l’espace nécessaire au creux de notre bonne vielle Terre afin d’y installer des vannes et des tuyaux.

 Galerie de quelques étapes creusatoires

J’y vais un peu dans le désordre. En gros, pour enterrer des tuyaux, il faut faire des trous. Je laisse le soin à chacun de trouver sa façon de faire. Tous les goûts étant dans la nature, ce n’est pas un terrain sur lequel j’ai envie de m’avancer. On déplace de la terre, on la remplace par des tuyaux et on rebouche, le tout avec le modus operandi choisi.

Et les électrovannes ?

Qu’est-ce qu’on fait avec les électrovannes ? On les enterre comme un vulgaire tuyau de polychlorure de vinyle ?   Que nenni ! On les protège, les chouchoute, on leur creuse un nid. Donc, on fait un gros trou, rond ou carré. Ça dépend du nid choisi. Le nid en question s’appelle un regard pour électrovanne. C’est un caisson fait pour accueillir des choses enterrées avec divers trous permettant le passage des tuyaux et des gaines électriques. L’astuce c’est qu’une fois ledit caisson mis en terre, on garde un accès à son précieux trésor via une trappe, un regard. Tout est dans tout. Le regard pour électrovanne accueille des fils électrique (électro), des tuyaux (vanne) tout en préservant un accès depuis le monde  des vivants (le regard).

Comme souvent quand on met les doigts dans la flotte, on pense au drainage. En l’occurrence, un grosse poche de gros cailloux à moins de 10€ pour 25 kg fera l’affaire (Les gens biens appellent ça gravillon, c’est joli et ça rime avec papillon. Ça n’en reste pas moins qu’un tas de cailloux).

Donc les cailloux vont au fond du trou. Ensuite on met les vannes, on passe les câbles électriques (contrôlés via les relais et le Raspberry Pi mais on l’a vu dans les chapitres précédents). Il y a même de l’information en-ligne sur la mise en place des ces fameux regards.

Les dangers du monoxyde de dihydrogène

C’est au moment de brancher les câbles électriques sur les électrovannes qu’on réalise que, malgré le drain caillouteux, la pérennité du système semble mitigée.  On pourrait se dire : il fait beau, mon trou est rempli d’air sec, un domino et puis basta. Mais que se passera-t-il lorsque la bise sera venue et amènera avec elle des litres d’eau à en saturer ma terre nourricière ? Eh ben c’est simple, le monoxyde de dihydrogène (rempli de sels ionisés et donc conducteur) fera en sorte que l’installation s’autodétruira, en créant au passage un tremblement de terre,  des famines, des électrocutions massives et toutes sortes d’autre horreurs dont l’honnête citoyen que j’essaie d’être ne peut porter la responsabilité sur ses frêles épaules. Il possible que ce soit moins dramatique mais ce n’est pas certain. Le principe de précaution m’a donc amené à trouver une solution simple: le connecteur étanche. Il s’agit d’une mini-éprouvette remplie de gras dans lequel on vient planter une marette. Le gras n’étant hydrosoluble (à moins que ce ne soit l’eau qui soit lipophobe), une fois les conducteurs engoncés dans le gras, ils sont à l’abri des assauts de l’eau.

Varia

Pour les tomates, j’ai installé un tuyau poreux enterré qui répand l’eau directement sous les racines des plants. Comme ça, on minimise l’évaporation et les risques de différents champignons qui peuvent se former sur le feuilles des tomates trop humides.

J’en ai profité pour installer sur le réseau hydraulique un peu de tuyau goutte-à-goutte. Tant qu’à faire, aussi bien rassasier les géraniums en même temps que le reste…

Le rythme de tomates  n’étant pas nécessairement celui de la pelouse, j’ai installé quelques tuyères sur un second circuit pour cette dernière. Donc 2 relais, 2 électrovannes et 2 programmes d’arrosage.

Et maintenant ?

Maintenant, les plants de tomate sont grands mais pas encore leurs fruits. La pelouse n’a jamais été aussi verte. Ça marche. Cependant, le contrôle se fait encore avec un bon vieux crontab des familles. Je suis donc arrivé au même point du point de vue fonctionnel que si j’avais acheté un programmateur d’arrosage sur le marché. C’est tout de même un peu différent puisque personne à part moi ne peut faire le ssh qui va bien via la tablette numérique et commander l’arrosage. C’est une lourde responsabilité. Par contre,  lors de nos barbecues mondains, l’effet est tout à fait réjouissant. En effet, faire jaillir l’eau sur la pelouse depuis sa tablette et lui commander de retourner d’où elle vient du bout des doigts permet d’avoir une petite minute de gloire entre deux merguez.

Donc la suite sera sans doute de faire une interface web pour contrôler plus facilement facilement l’installation. Mais surtout, de surveiller le web pour connaître la météo et de décider automatiquement s’il faut arroser ou non. Là, on aura un système vraiment intéressant.

Ce sera la prochaine étape du projet arrosage (pour ceux qui ont suivi, N sera donc supérieur ou égal à 6). Mais d’ici là, je pense que je vais commencer un autre truc qui me démange… Mais il est tard, on en parlera une autre fois.

 

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