Ça y est, Google IO est en route et les annonces sont faites. Permettez-moi donc de publier mon selfie fait avec le prototype de Google Tango. La couleur matérialisant ici la carte des profondeurs (des distances). En arrière plan, on voit l’image capturée par la caméra RGB.
Selfie avec un Google Tango
Rien de grandiose d’un point de vue artistique (quoiqu’ une certaine inspiration Pop Art puisse en ressortir) mais l’effet est plaisant.
Puisqu’on est dans les selfies et que j’avais un Trimble TX8 ce week-end à la maison, j’en ai profité pour réaliser cette petite photo de famille devant le parasol du jardin.
N’ayant pas réussi à communiquer avec ma station météo via différents modules RF et ayant le Raspberry Pi qui prend la poussière, j’ai modifié le plan de match.
L’objectif ultime étant de contrôler l’arrosage du jardin, j’ai laissé en plan la partie collecte de données pour rentrer dans le vif du sujet: le contrôle d’électrovanne pour l’arrosage. Après tout, je trouverai bien une API RESTful pour accéder à la météo locale et déterminer le moment d’arrosage idoine.
Mise en place d’un circuit sommaire de distribution d’eau
Avant de lancer un gros chantier, j’ai d’abord installé un petit circuit basé sur du tuyau 16mm pour micro-arrosage, en vente chez le Bricomerlin près de chez vous. On peut y accrocher de petits goutteurs stratégiquement placés pour arroser le pied des plantes. J’épargne ici les détails: la plomberie de jardin est un monde en soi, avec différentes technologies et sa propre terminologie. Dans tous les cas, pour l’automatiser ça prend: une source d’eau, des électrovannes, et un module de contrôle. Notons au passage qu’on trouve dans le commerce des vannes à minuteries et d’autre programmables. Certes moins souples, ces solutions sont sans doute plus économiques en investissement (temps et argent).
Une solution se dessine
En fouillant un peu sur la toile des solutions d’arrosage, je suis tombé sur des articles vantant les mérites de ce module de CGE Electronics (fabriqué en France, à Nantes). Effectivement, les services rendus sont intéressants (connexion TCP/IP, serveur Web intégré, 8 relais, des convertisseurs A/D, des timers, etc.). Il y a même un boîtier compatible avec les rails DIN (pour l’intégration dans un tableau électrique).
J’avais cependant quelques réserves: la connexion Ethernet se fait via une prise RJ-45 (pas de WI-FI ce qui n’est pas l’idéal pour l’installation dans un cabanon de jardin), le prix est relativement élevé et le contrôle sur les relais et plutôt sommaire (site web, quelques timers et c’est tout). Je crois que ça peut être une solution intéressant dans plusieurs cas, mais ça m’a amené à la constatation suivante: mon Raspberry Pi est équipé en WI-FI en j’en ai le contrôle total. En plus, il est déjà à la maison. Il ne lui manque qu’un accès facile à des relais (et éventuellement des entrées avec convertisseurs A/D pour plus tard).
Ainsi la solution devenait maintenant évidente: une carte avec des relais, le Raspberry Pi, un peu de câblage, des électrovannes et puis c’est parti.
Boîtier électrique avec alimentation avec disjoncteur différentiel, alimentation 12V et 5V.
J’ai d’abord récupéré un petit boîtier électrique vide et commandé différentes alimentations sur rail DIN. On trouve facilement du 5V, 12V et 24V.
Boîtier électrique avec un disjoncteur différentiel et deux alimentation en courant continu
Les électrovannes sont généralement alimentées en 24V, quoique certaines fonctionnent avec une tension nominale de seulement 9V. Le 5V est nécessaire pour alimenter la carte Raspberry Pi via la prise USB. La carte USB-X440 est quant à elle alimentée par la prise USB du Raspberry Pi. Cela ne nécessite donc pas une alimentation spécifique, mais il faut veiller à ce que l’alimentation du Raspberry Pi puisse fournir les 300 milliampères de la carte USB-X440 en plus des ~700 ma nécessaires à la révision B de la Framboise (contre ~400 ma pour la révision A).
J’ai sacrifié un câble USB pour alimenter la framboise à partir de module 5V sur le rail DIN (après vérification sur multimètre, le code couleur est tout ce qu’il a de plus classique: noir => 0V et rouge =>+5V). Bonne nouvelle, ça correspond à la norme (j’en déduis que mon fabriquant de câble connait la norme et qu’il n’est pas daltonien). Les deux autres conducteurs (data+ et data-, respectivement vert et blanc) n’ont pas d’utilité dans le montage actuel.
Câble USB sacrifié sur l’hôtel de l’irrigationCâble USB servant à mettre sous tension le Raspberry Pi, connecté sur l’alimentation 5V rail DIN.
Il ne reste plus qu’à mettre tout ça ensemble dans la boîte. Il faudra donc remplacer le boîtier du Rapsberry Pi par quelque chose qui peut se mettre sur un rail DIN.
Raspberry Pi alimenté dans un tableau électrique
Il faudra aussi trouver une solution pour la carte avec les relais comme les photos suivantes le démontent…
Carte USB-X440 pendouillant au bout du tableau électirque
Tableau électrique contenant les éléments de contrôle
Donc mis à part la pérennité de l’installation, on a maintenant un boîtier fonctionnel, alimenté en 5V et 12V, comprenant une unité centrale via la carte Raspberry Pi et des relais via la carte USB-X440.
Pour la suite il nous faudra:
Pérenniser l’installation des différentes cartes dans le boîtier électrique
Contrôler les relais via le port série du Raspberry Pi
Brancher des électrovannes et un circuit hydraulique
Avant toutes choses, il faut passer à la caisse histoire d’agglutiner quelques accessoires.
Le Raspberry Pi et quelques accessoires
Capture écran de la commande passée pour le RPi.
Liste de matériel:
1x boîtier (plastique transparent). Faire attention, certains boîtiers ne donnent pas accès aux pins GPIO une fois fermés.
2x Carte SD 8 GO. J’ai pris 2 SD Card parce que j’imagine que c’est plus souple pour expérimenter différents OS. On garde un OS plutôt stable et on fait des bêtises sur la seconde carte… Enfin on verra.
2x dongles WI-FI. Pourquoi deux dongles ? Parce qu’à terme, le Raspberry Pi ira dans le cabanon du jardin (dossier arrosage, à venir dans un hypothétique futur ultérieur). Et le second dongle, c’est pour tester sur le Lego Mindstorms EV3 (dossier Lego, à venir dans un futur tout aussi hypothétique et tout aussi ultérieur que le précédent). Les dongles WI-FI Edimax sont tout petits et sont compatibles avec les Lego Mindstorms. doivent pouvoir fonctionner avec les Lego Mindstorms moyennant un peu de configuration. Se trouvent pour moins de 10€ chez votre marchand de dongles favori.
facture : environ 75€.
Le module RF 433 MHz
Pour le module de réception radio, j’ai retenu le module QAM-RX1-433, essentiellement pour les raisons invoquées ici. Amazon.fr ne vendant pas de module RF 433 MHz (ni trop de pièces d’électronique en général), je me suis tourné vers Digi-Key. Le module y est tout à fait abordable (~5€). Mais attention, il faudra ajouter 18€ de livraison si la commande ne dépasse pas un certain seuil. Une recherche sur eBay peut permettre de trouver le même produit avec des frais de livraisons considérablement moins élevés.
Depuis un certain temps, j’ai agrémenté mon jardin d’une station station météo WMR86 faite par Oregon Scientific. La station possède plusieurs capteurs extérieurs qui envoient leurs données via un signal radio à la station de base (qui elle est dans le salon).
Une sonde Thermo Hygromètre – THGN800
Un Anémomètre/ Girouette – WGR800
Un Pluviomètre – PCR800
Regarder ces informations sur l’écran LCD de la station de base est certes amusant, mais stocker et exploiter les données me semble beaucoup plus intéressant.
Oregon Scientific propose bien des modèles avec options WI-FI, mais l’option n’est pas disponible sur le modèle dont je dispose.
Après un peu de recherches, il m’a semblé que j’avais enfin un projet pour un Raspberry Pi… De plus, Ce lien semble montrer que le décodage de certains capteurs est possible.
En résumé il faut :
Un récepteur RF 433MHz pour intercepter les signaux des capteurs extérieurs ;
Un Raspberry Pi ;
Un peu de temps et de patience pour décoder les trames des capteurs.
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